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Nationale (EN) 118

 

Localisation : région du Ribatejo, districts de Évora et Beja, départements de Portel, Moura, Reguengos de Monsaraz, Mourão et Alandroal

Distances : 36 km depuis Lisbonne (via Pont Vasco de Gama, puis IC3) ; 330 km depuis Porto (via A1, puis Pont Vasco de Gama et IC3)

Comment et quand s’y rendre ?

En voiture (personnelle ou de location)

D’abord, une observation : alors que l’une des modes du moment au Portugal en matière de tourisme de découverte est de parcourir la Nationale 2 (Estrada Nacional – EN2), qui traverse le pays du Nord du Sud (il n’en fallait pas plus pour qu’elle soit désignée de « Route 66 » locale !), il convient de mettre l’accent sur des alternatives comme cette Nationale 118 (EN118).

Car, bien qu’infiniment plus réduite, elle nous dévoile une multitude de surprises, notamment culinaires. De plus, elle a la particularité d’offrir un tracé essentiellement plat et rectiligne parallèle au Tage, permettant d’apprécier autant les cultures que le bétail.

Sur le trajet

En premier lieu, il faut savoir que la région du Ribatejo, que traverse cette nationale, produit une partie non-négligeable des fruits et légumes consommés au Portugal. C’est le cas, par exemple, des raisins, melons, riz, oranges, tomates, fraises. Vous aurez ainsi le loisir, au long du parcours, d’apprécier les champs de culture, mais serez également et forcément ralentis par les nombreux véhicules agricoles qui appuient ces récoltes. Profitez-en alors pour admirer les élevages de taureaux, vaches et chevaux lusitaniens qui vivent ici en semi-liberté. Une mise en garde, enfin, sur l’importance de bien choisir la saison pour parcourir cette nationale. En effet, étant donné que l’hiver est assez pluvieux, les inondations sont plutôt fréquentes sur la rive droite de la EN118. Ceci peut expliquer le nombre limité d’habitations entre la route et le Tage…

Idée de parcours

Par ailleurs, bien que la EN118 s’étende sur pratiquement 200 km, nous avons concentré notre découverte au tronçon Samouco/Constância.

Ainsi, partant de Lisbonne, nous avons décidé de prendre tout de suite le large en empruntant le Pont Vasco de Gama. On prend alors conscience ô combien le fleuve Tage est une vraie mer intérieure – 23 km dans sa partie la plus large.

C’est incroyable de voir à quel point, dès que l’on quitte le pont (direction N118, Benavente), la campagne s’impose à nous ! il est vrai que l’odeur des vaches à 10 mn de la capitale, rien de tel pour nous mettre dans l’ambiance !

Après quelques kilomètres de route, en direction de la petite ville de Samora Correia, première halte oenotouristique pour découvrir la production atypique de la Companhia das Lezírias (Catapereiro) – la plus grosse exploitation agricole et forestière du Portugal, née en 1836 –, composée de vins biologiques (blancs et rouges) et d’huile d’olive. Nous avons eu la chance d’effectuer une visite guidée (en français) dans les vignes, ponctuée d’une dégustation en fin de parcours. Un vrai régal !

Mais, pour comprendre toute l’étendue et diversité du patrimoine de la Companhia das Lezírias, il faut rejoindre les installations principales, situées à une dizaine de kilomètres de là : élevage de bovins, de chevaux, haras, production de vins et d’huile d’olive, forêts, tourisme ou encore réserve pour l’observation des oiseaux… Clairement, un arrêt s’impose, en fonction de vos activités de prédilection.

Ensuite, en reprenant la EN118, nous sommes amenés à traverser plusieurs localités typiquement « ribatejanas », très proches les unes des autres, comme Samora Correia (qui tire son nom du Maître de l’Ordre de Saint-Jacques Paio Peres Correia, qui s’illustra dans les batailles contre les Maures au XIIIe siècle), Benavente et Salvaterra de Magos, qui exhibent fièrement les traditions et activités locales (notamment élevage de bétail, pêche et tauromachie) jusque dans les ronds-points, comme si elles tenaient à rappeler aux visiteurs leur orgueil pour leur patrimoine.

Par ailleurs, suivant des conseils avisés, nous avons concentré notre halte sur la ville de Salvaterra, qui a beaucoup plus à dévoiler que le taureau et le cavalier qui nous accueillent à l’entrée. À commencer par la fauconnerie royale (Falcoaria Real), située à deux pas de là, qui nous apprend tout sur cet art encore si peu connu, pour peu que l’on n’ait pas la phobie de ce genre de rapaces.

Si c’est le cas, passez votre tour et dirigez-vous, par une petite route, à l’étape suivante, située à 7 km : le village sur pilotis de Escaroupim, autrefois occupé par des pêcheurs qui, pendant l’hiver, délaissaient les rudes conditions de la pêche dans l’Atlantique pour venir gagner leur vie sur le Tage. En fin de compte, en voyant ces habitations sommaires, on se demande s’ils y gagnaient vraiment au change…

En revenant sur la EN118, en direction de la ville d’Almeirim, les amateurs de vins auront fort à faire s’ils veulent approfondir (avec modération !) leurs connaissances en vins du coin : Casa Cadaval (Muge) Quinta do Casal Branco (km 69), Quinta da Alorna (Almeirim), Fiúza (Almeirim) ou encore Quinta da Lagoalva de Cima (Alpiarça) sont autant de propositions à prendre en compte. Après, c’est une question de goûts…

Et puisque l’on parle de goût, il convient d’arriver à Almeirim relativement tôt à l’heure du déjeuner : cette ville, qui s’est rendue célèbre pour sa « soupe de pierre » (voir encadré), est truffée de restaurants aux allures d’usines (plusieurs centaines de places disponibles) situés aux abords des arènes, proposant moult spécialités portugaises aux portions généreuses et aux prix défiant toute concurrence (environ 11 euros/personne). Seul bémol : avec des centaines de personnes autour de nous, difficile d’avoir une conversation tranquille. En même temps, on ne peut pas tout avoir…

Et, parmi les choix, on citera « O Forno », « O Pinheiro » ou « A Tertúlia da Quinta », ce dernier étant une adresse à privilégier si l’on préfère une ambiance plus calme, malgré des prix un peu plus élevés que ses voisins. Une règle d’or, commune à tous : arriver tôt (12h30 max !) pour éviter l’attente !

Après une telle aventure gastronomique, nous avons suivi un autre bon conseil pour se dégourdir les jambes et éviter la sieste, qui nous paraissait l’option la plus évidente : le barrage d’Alpiarça, à 8 km de là, où il est possible de marcher pendant de longs kilomètres autour du lac. Autre belle surprise, à quelques centaines de mètres de là : la réserve naturelle de la race de chevaux de Soraia, originaire de la région. De plus, nous avons également profité de ce passage pour visiter le musée local (Casa dos Patudos), ancienne propriété d’un célèbre homme d’état où l’on retrouve peintures, sculptures et arts décoratifs.

En outre, nous avons également découvert un super plan pour les amateurs de plages fluviales : une fois dans Alpiarça, prendre la direction de Santarém, passer devant le parc et, après le cours d’eau, à droite. Après celà, roulez 7 kilomètres jusqu’à trouver la plage fluviale de Patacão.

Ce périple, toujours en parallèle au Tage, nous mène à une énième ville coupée en deux par la EN118 (Chamusca) et où l’on retrouve, comme c’est obligatoire dans la région, les inévitables arènes. D’ailleurs, pour les amateurs, on ne saura que trop conseiller de bifurquer sur la N243 en sortant pour une rapide découverte de Golegã, connue comme la capitale du cheval – effectivement, il est omniprésent dans la décoration de la ville et au cours de la foire qui lui est consacré au mois de novembre.

Finalement, nous pourrions presque dire que nous approchons de la dernière ligne droite du voyage. Mais voilà, en termes de relief, c’est exactement l’inverse : c’est ici que la EN118 présente un tracé plus sinueux ! C’est également ici que, visuellement, elle mérite le détour. En effet, construite sur les bords du Tage, la petite ville de Vila Nova da Barquinha se révèle plein de charme, avec ses maisons à flanc de colline et son parc de 7 ha truffée d’œuvres d’art contemporain. De là, impossible de ne pas rallier l’ex-libris de la région : le château d’Almourol, construit sur une minuscule île au centre du Tage, qui nous rappelle toute l’importance des Templiers dans la région – d’ailleurs, il est recommander aux amateurs de visiter Tomar. Sachez qu’il possible de se rendre sur l’île en bateau depuis la commune de Tancos.

Finalement, le parcours s’achève dans une autre ville baignée par, non pas un, mais bien deux courants d’eau (Tage et Zêzere) : Constância, également construite sur une colline, aux rues blanches qui auront inspiré le grand poète portugais de XVIe siècle, Luís de Camões. Elle inspire visiblement de surcroît tous les sportifs, qui ont ici le choix en termes d’activités : canoé, marche à pied, à cheval, VTT…

Que faire ?

 

Sopa de Pedra (soupe de pierre)

En premier lieu, il convient de situer le plat. C’est un peu un équivalent local de la recette de l’omelette de la mère Poulard… le prix en moins et les calories en plus !

Ainsi, la légende raconte qu’un moine, arrivé dans la ville affamé, a  convaincu les habitants d’Almeirim qu’il arrivait à faire une soupe avec une pierre. Dubitatifs, ceux-ci ne demandaient qu’à être convaincus. Le moine montra alors comment cuire une pierre dans une casserole d’eau, en indiquant que le plat serait plus savoureux si l’on rajoutait quelques ingrédients… Mais, évidemment, gracieusement fournis par les habitants ! Vous devinez la suite !

La recette officielle comprend des pommes de terre, des haricots rouges, du porc, du veau, du saucisson, des oignons, de l’ail… En somme, bonne chance à vous pour tout manger !

 

Où manger ?

Où dormir ?

Offre spéciale Le Portugal Autrement : 10% de remise pour les lecteurs de ce site pour des séjours entre novembre et avril. Pour bénéficier de cette remise, il vous suffit d’indiquer la référence « Le Portugal Autrement » au moment de la réservation.

Où séjourner avec caravanes/camping-cars 

(n’hésitez pas à partager vos bons plans ou actualisations)

  • Intermarché de Benavente – EN 118 Fazendas Novas, 2130-104 (GPS : 38.961803, -8.819806)
    • Parc gratuit (jusqu’à 15 places – pierre)
    • Possibilité d’effectuer la vidange des eaux usées et le réapprovisionnement.
    • WC (Intermarché)
    • Laverie automatique
  • Salvaterra de Magos EN 118 (GPS : 39.023524, -8.792943)
    • Gratuit (jusqu’à 16 places – gravier)
    • Possibilité d’effectuer la vidange des eaux usées et le réapprovisionnement
    • Parc de pique-nique
    • Commerces à proximité
  • Camping de Escaroupim – Muge (GPS : 39.078124, -8.7466904)
  • Camping de Alpiarça (GPS : 39.245041, -8.576767)
  • Intermarché de Chamusca – EN 118 (GPS : 39.367504,-8.473569)
    • Gratuit (goudron)
    • Possibilité d’effectuer la vidange des eaux usées et le réapprovisionnement
    • WC (Intermarché)
    • Laverie automatique
  •  Intermarché de Golegã – EN 243 (GPS : 39.411487, -8.488517)
    • Gratuit (goudron)
    • Possibilité d’effectuer la vidange des eaux usées et le réapprovisionnement
    • WC (Intermarché)
  • Vila Nova da Barquinha – Largo 1º de Dezembro, Vila Nova da Barquinha (GPS : 39.457561, -8.433068)
    • Gratuit (jusqu’15 places – goudron)
    • Possibilité d’effectuer la vidange des eaux usées et le réapprovisionnement
    • Commerces à proximité
    • Fleuve à proximité
  • Vila Nova da Barquinha – Rua da Barca, 46, Vila Nova da Barquinha (GPS : 39.457459 – Longitude: -8.425389)
    • Gratuit (jusqu’5 places – terre)
    • Commerces à proximité
    • Fleuve à proximité

 

 

 

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